D'abord il y eut Jacques Pascal...
D'abord il y eut Jacques PascalVirebent (1746-1831), ingénieur en chef de la ville de Toulouse, à une époque en pleine révolution (1789) et durant laquelle il eut les coudées franches pour mettre en place son plan de modernisation de la ville. Il est également à l'origine d'un règlement d'urbanisme codifiant la largeur des rues. Il profite, entre autres, de nouvelles lois qui permettent l'expropriation pour dessiner une nouvelle place du Capitole plus grande, plus "aérée" et bordée de beaux immeubles en briques cuites. Les immeubles du côté sud (1809-1812) puis le côté nord (1823-1835) et enfin les arcades finies en 1852 dans le style Virebent qui abriteront "les plus beaux cafés de Toulouse".
Il a dessiné un peu plus tôt la place Villeneuve (place Wilson) qui débouche sur les remparts qui seront démolis et deviendront les grands boulevards.
La nouvelle perspective l'inspire et, pour ouvrir la ville médiévale, ce sont les Allées Lafayette (Allées jean Jaurès) qu'il fait percer et qui arriveront jusqu'au Canal du Midi (œuvre d'un autre grand homme toulousain).
Les immeubles se construisent très vite et c'est l'occasion pour les Virebent de montrer leur savoir faire : Ils sont les architectes de plusieurs immeubles mais surtout fournisseurs des fameuses briques en terre cuite et autres décors très recherchés car ressemblant à s'y méprendre à de la pierre blanche, mais beaucoup moins chers!
Le premier immeuble sur la droite (actuel Citiz Hôtel) servira de "vitrine".
Côté gauche (immeuble Air France) se sont également des immeubles dont les Virebent sont les architectes et les fournisseurs de matériaux.
On lui doit aussi l'entrée du Jardin des Plantes avec ses 6 colonnes de marbre.
Il travaillera beaucoup avec ses deux fils François (1788-1854) et Auguste (1792-1857) mais c'est son neveu Urbain Vitry qui prendra à sa mort la charge d'architecte de la ville de Toulouse.
Puis son fils Auguste...
Auguste Virement (1792-1857)est le fils aîné de Jacques Pascal, il crée en 1830 une usine de céramique artistique au pied de la colline de Miremont.
La manufacture Virebent de Launaguet
Le 18 juillet 1831, il dépose un brevet d'invention pour un système de presses pour fabriquer de la brique. C'est le début de son industrialisation. Elle permet d'obtenir des formes et des dimensions différentes et surtout un format identique et une texture plus fine, plus facile à tailler. Les presses imprimaient également des dessins sur l'envers qui assuraient une meilleure prise du mortier.
Il met aussi au point une invention dénommée « plinthotomie » qui était une machine agissant comme un emporte-pièce pour découper diverses formes sur la glaise. Cette technique permet de s'affranchir d'un sculpteur et d'industrialiser les décorations à base de brique. Enfin, il met au point une nouvelle façon de travailler la glaise pour obtenir une pâte fine, compacte et résistante. Pour cela, il juxtapose deux types de pâtes : une pâte argileuse blanche ou rouge, fine, solide, constituant l'écorce visible des objets réalisés dont l'épaisseur variait de un à deux centimètres et une masse étant constituée d'une argile rougeâtre plus grossière et de moindre coût.
(Source Wikipedia)
Le château
A quelques kilomètres à vol d’oiseau de Toulouse, se trouve une des plus belles mairies de l’agglomération : le château de Launaguet. Construit en 1845, cette demeure eut deux objectifs : illustrer le prestige de son propriétaire, Jacques Henri Duffay, et offrir une vitrine commerciale à son architecte, Auguste Virebent.
Il est un véritable catalogue des éléments de terre cuite dans lesquels s’étaient spécialisés les frères Virebent, dans leur manufacture proche, à Miremont. Ainsi, ce château néo-gothique, néo-renaissance et néo-baroque pourrait tout à fait sortir d’un livre de contes !
Classé monument historique en 1993, il est aujourd’hui le siège de la Mairie de Launaguet et peut se visiter sous certaines conditions.
(Source Wikipedia)
Il sera également ingénieur, architecte et on lui doit :
L'immeuble du 28 rue des Marchands, Hôtel Miègeville, de sa belle famille.
Le très bel hôtel du 20 rue Lafayette (entre la rue Lafayette et la rue Rivals) fini en 1847 (magasin Zara).
Et mes préférées, à l'angle de la rue de la Pomme et de la rue du Poids de l'Huile, et la maison suivante rue de la Pomme.
Des décors rue St Antoine du T., sur les Allées J. Jaurès, rue de la Colombette...
Et voilà GASTON !!
Puis il y eutGaston Virebent (1837-1925), seul fils d'Auguste, il ne fut pas architecte mais un céramiste de talent, qui introduit l'émail et la couleur dans la production de la manufacture.
La façade de sa maison, au 25 rue de la République (quartier St Cyprien).
Il y a surtout le tympan de l'église de la Dalbade pour lequel il s'est inspiré d'un petit tableau de Fra Angelico du Musée du Louvre à Paris, (alors qu'il y faisait ses études). Il ne s'agit pas d'un tableau mais d'un véritable puzzle de personnages en terre cuite émaillée reliés comme des vitraux.
L'autel de la Vierge noire à l'intérieur de l'église de la Daurade est représentative des innovations de la manufacture : dessins contemporains, émaux bleus, décors de plantes...
Conclusion : Toulouse regorge d'œuvres de la famille Virebent, regardez et découvrez...
Pour en savoir plus sur cette illustre famille, je vous conseille de consulter ce site : http://www.launaguet-virebent.com